Sur l’Épître aux Hébreux
L’Épître aux Hébreux a à l’évidence pour auteur un Juif devenu chrétien mais qui a une connaissance directe et pertinente des rituels du Temple de Jérusalem, en particulier de celui de la grande Fête de Kippour. C’est ce que le Père Jean Massonnet montre en reprenant, selon les sources juives, le déroulement de la liturgie de Kippour et en mettant en parallèle des éléments centraux de l’Épître. Quand au Professeur Flusser (1917-2000), dont la revue propose la traduction d’un long article, il cherche à distinguer ce qui, dans ce texte, constitue l’élaboration christologique spécifiquement chrétienne et ce qui relève d’emprunts méthodologiques et thématiques au Judaïsme de la période du Second Temple. Ainsi la conception de la Parole comme créatrice, la notion de préexistence du Messie ou les comparaisons, établies dans l’Épître, entre le Fils, le Christ, les anges et Moïse renvoient-elles à des thématiques et à une méthode bien ancrées dans le Judaïsme de cette époque et qu’il est facile de documenter abondamment... Une telle lecture de l’Épître, outre qu’elle permet de comprendre ce qui autrement reste obscur, ouvre à la connaissance de ce qui est commun — et de ce qui sépare — Judaïsme et Christianisme et permet donc de mieux appréhender la dette que le second a envers le premier.
80 pages
Sommaire
- Liminaire (J. Massonnet)
- L’Épître aux Hébreux et la liturgie de Kippour (J. Massonnet)
- Messianologie et christologie dans l’Épître aux Hébreux (D. Flusser)
- Sens a publié en 2009
- Les Livres